Découvrez quels sont les bâtiments concernés par le décret tertiaire dans votre région

Le décret tertiaire, instauré dans un cadre législatif visant à réduire l’empreinte énergétique, soulève des questions majeures sur les bâtiments concernés. En effet, avec des objectifs ambitieux s’étalant jusqu’en 2050, le paysage de l’immobilier tertiaire en France se transforme. Toutefois, tous les bâtiments ne sont pas soumis à cette réglementation, et il est primordial de comprendre qui est réellement concerné. Cet article vous guide à travers les subtilités de cette législation, son application, ainsi que les enjeux et responsabilités qui en découlent.
Les bases du décret tertiaire : un cadre législatif nécessaire
Pour bien appréhender le décret tertiaire, il est essentiel de connaître ses origines. Adopté dans le cadre de la loi ÉLAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) le 23 novembre 2018, ce projet a été conçu pour répondre aux défis énergétiques et climatiques contemporains.
À partir de 2025, tous les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² devront réduire leur consommation d’énergie de manière significative. Les objectifs de réduction sont prévus comme suit :
| Année | Objectif de réduction (%) |
|---|---|
| 2030 | 40% |
| 2040 | 50% |
| 2050 | 60% |
Ces réductions sont calculées par rapport à une année de référence choisie par chaque établissement, pas antérieure à 2010. En introduisant cette exigence, le décret vise à instaurer une culture de performance énergétique dans le secteur tertiaire.
Ces obligations impliquent des efforts conséquents en matière d’audit et de rénovation énergétique. Mais avant de plonger dans les détails des obligations, il convient de définir quels types de bâtiments sont effectivement concernés par cette réglementation.
Qui est concerné ? Les bâtiments assujettis au décret tertiaire
Le respect du décret tertiaire est principalement exigé des bâtiments remplissant certains critères, notamment la superficie. En effet, les bâtiments de plus de 1 000 m² dédiés aux activités tertiaires entrent dans le champ d’application. Mais qu’en est-il des exemples concrets ? Voici quelques catégories de bâtiments concernés :
- Bureaux et espaces de travail (sièges sociaux, espaces de coworking)
- Commodités de services (hôtels, restaurants, centres commerciaux)
- Établissements publics (écoles, universités, hôpitaux)
- Institutions culturelles (musées, théâtres, salles de spectacle)
En revanche, quelques exclusions sont à noter. Les constructions temporaires, les lieux de culte, et certaines infrastructures militaires ne sont pas assujettis. Par exemple, un petit bureau de moins de 1 000 m² ne sera pas dans le viseur des restrictions du décret.
Pour mieux saisir la portée de cette réglementation, penchons-nous sur les enjeux de conformité. Quel impact cela peut-il avoir pour les acteurs concernés?
Les enjeux de la conformité au décret tertiaire
La non-conformité au décret peut entraîner des conséquences lourdes pour les établissements concernés. Bien au-delà de simple contrainte, il s’agit d’une responsabilité vis-à-vis de l’environnement et des exigences légales. Les sanctionnements peuvent être variés et impactants :
- Mises en demeure émanant des autorités compétentes
- Amendes pouvant atteindre 7 500 € pour les personnes morales
- Inscription sur des listes de non-conformité, une situation souvent désignée par le terme “name & shame”
Pour les bâtiments commerciaux, la responsabilité de la déclaration des consommations sur la plateforme OPERAT est partagée entre le propriétaire et le locataire. Cette collaboration est essentielle pour éviter les sanctions et pour favoriser une approche plus écoresponsable au sein des locaux.
Les obligations ne se limitent pas juste à des déclarations, mais engagent aussi des actions significatives. Comment les acteurs peuvent-ils s’organiser pour survivre et prospérer dans ce nouvel univers ?
Les acteurs clés dans la mise en œuvre du décret
La mise en œuvre du décret tertiaire repose sur l’interaction de plusieurs parties prenantes, avec chacune un rôle crucial à jouer dans l’amélioration des performances énergétiques. Voici un aperçu des principaux acteurs impliqués :
- Les propriétaires occupants de bâtiments
- Les bailleurs et locataires
- Les collectivités locales
- Les gestionnaires immobiliers
- Les entreprises d’exploitation et de maintenance
Un exemple concret serait une société de gestion immobilière qui doit coordonner les actions des locataires et des propriétaires pour déclarer la consommation sur la plateforme OPERAT. Cette coopération peut faire la différence entre une approche conforme et un non-respect des normes.
Mais au-delà des responsabilités individuelles, il est également question de collaboration commune. Quelles mesures doivent être mises en place pour favoriser cette synergie ?
Collaboration et mobilisation collective
La nécessité d’une collaboration efficace entre tous les acteurs concernés est essentielle pour répondre aux exigences du décret. Les entreprises doivent travailler ensemble pour établir des normes de performance et définir des stratégies efficaces. Parmi les actions à envisager, nous pouvons citer :
- Des réunions régulières pour échanger sur les meilleures pratiques énergétiques
- La mise en place de formations spécifiques sur les gestes écoresponsables pour les employés
- Le partage d’informations sur les performances énergétiques et les résultats des actions mises en place
Cette démarche collective permet non seulement de se conformer au décret, mais également d’améliorer l’image de marque des entreprises, accentuant leur rôle lors de la transition énergétique.
Mais au-delà de la conformité, comment préparer un plan d’action structuré pour respecter le décret ? Quelles mesures doivent être mises en place pour obtenir des résultats concrets ?
Mesures à adopter pour se conformer au décret tertiaire
L’élaboration d’un plan d’action énergétique est un aspect central pour toute entreprise concernée par le décret. Voici quelques actions essentielles à envisager :
- Des audits énergétiques pour évaluer les performances actuelles
- Des travaux de rénovation visant à améliorer l’isolation thermique
- L’introduction d’une Gestion Technique de Bâtiment (GTB) pour superviser les systèmes énergétiques
Ces actions doivent être intégrées dans une démarche cohérente et suivie. Par exemple, un audit permettra d’identifier les points faibles d’un bâtiment, d’où la nécessité d’une rénovation ciblée.
En parallèle, l’engagement vers une amélioration continue est essentiel. Comment les entreprises peuvent-elles intégrer cette dynamique d’innovation dans leur fonctionnement quotidien ?
Engagement et amélioration continue
Dans un contexte où les exigences du décret évoluent, il est crucial d’adopter une vision à long terme pour une transition énergétique pérenne. Voici quelques mesures à considérer pour mener cette transformation :
- Investir dans des technologies énergétiques renouvelables
- Former les employés sur la gestion durable des ressources
- Évaluer régulièrement les progrès réalisés et ajuster les stratégies mises en place
Adopter une approche proactive dans la gestion énergétique permet non seulement de respecter les exigences du décret, mais aussi de renforcer l’engagement écoresponsable des entreprises vis-à-vis de leur clientèle. Une concurrence plus forte sur le marché peut résulter d’une image de marque soigneusement cultivée.
Face à toutes ces obligations et enjeux, les entreprises peuvent se poser la question suivante : quelles sont les implications réelles en termes de non-conformité à ce décret ?
Les conséquences de la non-conformité
Les risques associés à un manquement aux obligations du décret peuvent être significatifs. En plus des sanctions financières mentionnées précédemment, les entreprises peuvent faire face à des conséquences sur leur image de marque. Voici quelques éléments à garder à l’esprit :
- Des sanctions pouvant nuire à la réputation de l’entreprise
- Des responsabilités juridiques pour les dirigeants d’entreprise
- Un effet dissuasif sur les clients et partenaires commerciaux potentiels
Ces risques soulignent l’importance d’un engagement solide auprès des agences de transition énergétique telles que l’ADEME et le Ministère de la Transition écologique, permettant une mise en conformité efficace et des conseils précieux sur les pratiques à adopter.
Enfin, pour naviguer dans l’univers complexe des réglementations et des normes, quelles ressources sont à votre disposition pour soutenir cette démarche de mise en conformité ?
Ressources utiles pour accompagner le processus
Pour aider les entreprises à se conformer à leurs obligations, plusieurs plateformes et organismes fournissent des outils et des informations valables. Voici quelques-unes des ressources à considérer :
- Les publications de l’ADEME sur les meilleures pratiques en matière d’efficacité énergétique
- Les guides détaillés accessibles sur le site du Ministère de la Transition écologique
- Des webinaires et formations proposés par des experts du secteur, comme Dalkia et Schneider Electric
Ces outils peuvent orienter les entreprises dans leur démarche et leur permettre d’atteindre une conformité durable. En se tournant vers des organismes tel que le Syndicat de la propriété immobilière, les entreprises peuvent également trouver un soutien significatif dans le cadre de leur transition énergétique.
Questions sur le décret tertiaire
Quels types de bâtiments sont exemptés du décret ?
Les constructions temporaires, les lieux de culte, ainsi que les bâtiments à usage militaire ne sont pas soumis aux exigences du décret. De plus, ceux ayant moins de 1 000 m² sont également exclus.
Comment choisir votre année de référence ?
Il est préférable de sélectionner une période avant tout travaux pour mieux valoriser les gains réalisés. La période choisie doit également être représentative de l’activité, tout en prenant en compte les conditions climatiques.
Quel rôle jouent les certificats d’économies d’énergie ?
Ces certificats aident à financer les travaux d’efficacité énergétique, représentant un soutien financier important pour les entreprises souhaitant améliorer leurs installations.
Comment démarrer une démarche de conformité au décret tertiaire ?
Pour lancer ce processus, la réalisation d’un audit énergétique est une étape cruciale. Cela devra être suivi d’un plan d’action qui répond aux exigences du décret.










